La vente en France du premier médicament au cannabis en suspens
Le Sativex, premier médicament à base de cannabis autorisé en France, pourrait bien in fine ne jamais arriver dans les officines. L’explication ? Après des mois de négociation, Almirall, le laboratoire qui commercialise le Sativex en Europe, et le Comité économique des produits de santé (CEPS), l’instance qui fixe le prix des médicaments, ne sont pas parvenus à s’entendre. Le premier propose de vendre le Sativex 350 euros la boîte, soit 20 % de moins que le prix moyen pratiqué en Europe. Le second ne lui en offre pas plus de 60 euros. « C’est inacceptable : cela reviendrait à vendre à perte ! », s’indigne Christophe Vandeputte, le directeur d’Almirall en France, qui souhaite maintenant « un arbitrage politique ».
De quoi embarrasser la ministre de la santé, très impliquée dans ce dossier. En juin 2013, Marisol Touraine avait modifié le code de santé publique afin que les médicaments dérivés du cannabis puissent solliciter une autorisation de mise sur le marché (AMM) auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Elle mettait ainsi fin à une interdiction vieille de soixante ans, cette plante ayant été bannie de la pharmacopée française en 1953. En janvier 2014, la ministre avait tenu à annoncer elle-même l’AMM obtenue par le Sativex pour traiter les contractures musculaires affectant les personnes atteintes de sclérose en plaques.
Posted by Start Bootstrap on September 24, 2014